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L'eau souterraine à Tenerife
A Tenerife, comme dans tous les pays du monde, l'eau est une ressource indispensable à la vie. Bien qu'il n'y ait ni fleuve ni rivière dans l'île, les ressources hydriques sont importantes. Elles sont de trois types : les eaux superficielles, les eaux souterraines et les eaux produites industriellement.
Tenerife dépend à 80 % des eaux souterraines à la fois pour couvrir ses besoins d'approvisionnement urbain et pour maintenir l'agriculture.
Le sol de l'île est poreux en surface donc assez perméable. Il se transforme en un complexe basal imperméable à une certaine profondeur. L'eau de pluie, la neige et l'humidité qui se condense s'infiltrent dans le sol et atteignent les aquifères (portion de terrain souterrain qui stocke l'eau) se trouvant au niveau du complexe basal. Ces grandes poches d'eau souterraine sont essentielles à la survie puisqu'elles garantissent l'approvisionnement en eau des habitants de l'île. S’il y a un élément qui caractérise le sous-sol d’une île volcanique comme Tenerife, c’est son extraordinaire hétérogénéité, entrainant l’irrégularité de la circulation des eaux souterraines. Ainsi, leur captation à travers la zone saturée rencontre des sections complètement sèches et d'autres avec un fort débit. Certaines zones fournissent donc une quantité d'eau élevée tandis que d’autres zones adjacentes ne fournissent que des débits faibles. En effet, les éléments qui composent le sous-sol (terrains jeunes ou anciens, diques, brèches de grande puissance, etc.) sont organisés selon certaines modalités qui reflètent le lent processus de construction de l’île et entrainent des différences dans le degré de perméabilité de ces éléments lithologiques. Comme principe presque général on peut affirmer que ces différences sont plus grandes dans les terrains jeunes que dans les anciens.
Contrairement à d'autres îles qui ont opté pour le système d'exploitation des puits, Tenerife a choisi comme ouvrage de captacion dominant la galerie horizontale qui est la plus adaptée à l'orographie abrupte de l'île. Depuis la fin du XIXème siècle, quelques 1050 galeries ont été creusées, dont certaines mesurent jusqu'à 7 km de long. Ce réseau représente au total plus de 1600 kilomètres forés, même si beaucoup de galeries n'ont jamais été productives ou sont devenues hors d'usage au fil du temps. Si on considère qu'à ce réseau de captages horizontaux s'ajoutent les captages verticaux, c'est à dire plus de 400 puits qui se répartissent le long de la bande littorale, il en résulte qu'il n'y a aucune partie de l'île qui n'a pas ou n'a pas eu de travaux d'extraction d'eau souterraine. En 2005, par exemple, la densité moyenne de ces ouvrages sur le territoire insulaire était de un tout les 1,4 km2.
Le réseau de collecte actuel a été construit à partir d'initiatives strictement privées et a radicalement modifié la disponibilité de l'eau à Tenerife : les 700 litres/seconde fournies par des sources naturelles au debut du XXème siècle ont augmenté jusqu'à plus de 7000 litres/s au milieu des années 60. Ce saut quantitatif a eu des conséquences qualitatives très importantes, favorisant le développement de l'agriculture, du tourisme et de l'industrie.
L'exploitation de l'eau souterraine par le percement de galeries est un processus ancien qui reste toujours aujourd'hui compliqué et dangereux. De nombreux travailleurs ont perdu la vie afin que l'eau puisse être utilisée par les populations. Il est important de s'en souvenir.
De même, cette exploitation a entrainé à de nombeuses reprises des conflits entre propriétaires terriens et populations ou entre propriétaires terriens eux-mêmes.
Des situations qui ont pour origine la répartition des terres entre conquistadores à la fin de la conquête de l'île (à partir de 1496). En effet dans une même région ou municipalité, certaines parcelles possedaient beaucoup de sources naturelles d'autres moins mais toutes généralement en contact avec la même masse d'eau (acuifère saturé ou pas).
De ce fait le percement d'une nouvelle galerie sur une parcelle entrainait souvent une diminution du débit d'une galerie sur une autre parcelle. Situation qui se réglait toujours par voie de justice.
La question de l'eau à Tenerife (et dans l'Archipel canarien) est donc extrèmement importante. Si l'activité agricole se maintient à un certain niveau (bananes et pommes de terre notamment) malgré la fin de la culture de la tomate, la demande en eau augmente chaque année en fonction de l'augmentation de l'activité touristique. Les ressouces en eau souterraine ne sont pas inépuisables et leur niveau baisse chaque année. Il y a donc danger d'épuisement de cette ressource vieille de millions d'années.
Un plan hydrologique insulaire a été mis en place depuis 1997. Il consiste à analyser la consommation d'eau et à étudier les manières d'augmenter la production d'eau. L'agriculture est le principal secteur de consommation d'eau, suivie par les besoins en approvisionnement des habitants (résidents et touristes).
Certaines options proposées passent par le dessalement de l'eau de mer et l'épuration des eaux usées afin de les utiliser sur les terres irrigables. La première station de dessalement démarra son activité au sud de l'île en 1998. Tenerife dispose aussi de stations d'amélioration de la qualité des eaux souterraines, qui éliminent les minéraux nocifs qu'elles contiennent (par exemple le fluor) pour la rendre apte à la consommation humaine.
L'eau souterraine, les galeries, les puits, et les travailleurs de cette industrie historique font partie du patrimoine de Tenerife (et des Canaries en général). Et pourtant il y a peu de traces du respect et de la valorisation que ce patrimoine mérite.
Les ouvrages
1-GALERIAS (Galeries)
Las galerías son túneles de longitudes variables con o sin ramificaciones...
Lire plus2-POZOS (Puits)
Se distribuyen a lo largo de la franja litoral. Son perforaciones verticales, la mayoría de forma cilíndrica. Su diámetro es de 2...
Lire plus3-MAQUINAS (Machines)
Se utilizan para la ventilación de las galerías y el suministro de aire comprimido, dos elementos indispensables a lo largo de los tunel...
Lire plus4-RAILES, VAGONETAS (Rails, Wagonnets)
La red de raíles permite llevar las herramientas de trabajo al frente de la galería y transportar al exterior los r...
Lire plus5-REPARTO (Transport)
Il existe 1200 conduites répertoriées, représentant plus de 4000 kilomètres de longueur totale....
Lire plus6-MOLINOS (Moulins)
Au début du XVIème siècle, après la fin de la conquête (1496), les colons créèrent un syst&egrav...
Lire plus7-LAVADEROS (Lavoirs)
Après la conquête une majorité d'habitants ne disposaient pas de puits ou de réservoirs dans leurs maisons. Ils d...
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